mercredi 24 décembre 2008

...sur le bout de la...

Il n’y a plus aucun moyen de savoir cela reste flou approximatif sur le bout de la au cœur de la une pensée il n’y a plus moyen parce que quand on avait les moyens de comprendre on ne se faisait pas entendre et parce quand se trouve expulsé quand les arbres tombent sur les toits rouges de la villa conscience est une plante lourde et le tronc cède cède cesse de sentir le l’autre cesse de le voir le l’autre il n’y a plus moyen à quand oh! à quand là quand il disparaît les moyens de comprendre de savoir de demander de comprendre de quand rien ne paraît la musique est trou



Penser en permanence penser sentir je ne me sens il n’y a plus moyen je suis sans sens sans le l’autre le l’autre ne s’en va pas sur le bout de la sur le la au cœur de la le l’autre ne pas ne pas ne quitte pas l’île une pensée est la seule réalité la seule île le l’autre ne le sait pas ne le voit pas mais le l’autre a senti il a flairé flairé flairé et le l’autre a sur le bout de la au cœur une pensée

(On dirait vraiment une expérience avec le protocole Translit qui a mal tourné...)

la vie va trop vite...


Je ne fournis plus les amis.
J'ai des mauvaises pensées.
Je sens que je n'avance plus. J'aurais voulu ouvrir les valves et tout écrire les yeux fermés (ou alors, comme certains écrivains le font, dicter à mon assistante, Emmanuelle Alba, le contenu de mes billets), mais je me sens lourd et malhabile. Chaque mot me coûte une infinité de gestes, comme si mon clavier résistait à mes manipulations. Les lettres se rebellent. Des r s'insèrent dans toutes mes syllabes. Des phrases incongrues surgissent à l'écran et je n'y comprends rien. Mais alors là vraiment rien.
Tenez, l'autre jour, je tendais l'oreille, et croyais bien reconnaître une voix. Mais, ce n'était que du charabia.
J'en ai transcrit quelques extraits, histoire de vous faire partager mon scepticisme:
"Ne me te se me souvient plus désastre peut s’appeler brouillard, navire échoué, astres, dés, pers la carte un roi touchable aimable caressable les lignes confondues la chose n’a plus de tête la tête n’a plus de pied le pied n’a plus de sol les lignes sur le bout de la sur le la au cœur de la une pensée quoi quoi les lignes quoi..."
Je vous l'ai dit.
Certains mystères sont épais comme de la "hard sauce".

mardi 16 septembre 2008

Veni


Aux sceptiques du monde entier !
Aux douteurs et douteuses de la planète !
Aux herbicides en herbe (hé hé) !
Coudon qu’est-ce que j’ai mangé ce matin ?
Or donc (le cycle du sang dure donc - et je vous jure que le titre existe, il fait partie du patrimoine québécois), je déclare que les gènes littéraires, ces éléments fondamentaux des textes sur lesquels je ne parviens pas encore tout à fait à mettre la main, eh bien, ils sont à la littérature ce que les mèmes sont à la pensée.
Prodigieux, ce Dawkins… Son invention a l’air de rien comme ça, des mèmes, comme une vieille blague plate : des mèmes pas drôles… (que mes anciens étudiants me pardonnent, je viens de dévoyer une vieille blague que je faisais dans mes cours il y a quelques années, quand j'enseignais la sémiotique littéraire, et plus particulièrement la théorie sémantique de A. J. Greimas. Rendu à la théorie des sèmes et des sémènes, je leur demandais comment on appelait une blague plate, et je répondais le plus sérieusement du monde : un sémème pas drôle ! Moi j’éclatais de rire et je devais bien être le seul à le faire… La classe me regardais comme si j’étais un ovni. Maintenant cette théorie est dépassée, on s’en est éloigné, et plus personne ne peut rire de ma blague. Elle ne sert plus à rien. C'est triste... Elle a été jeté aux ordures des blagues périmées)

Où en étais-je ?
Ah ! Oui.
La théorie des mèmes est de nature à transformer la façon de concevoir la religion et la croyance. Pour un mécréant comme moi, ce n’est même pas drôle.
Je l’ai dit ici en premier.
Qu’on se le tienne pour dit. En fait, non, qu’on le diffuse à la grandeur de la planète, on parle de mèmes après tout…
Je renvoie les incrédules de toutes disciplines à la pensée magique de Richard Dawkins. Et pour plus de détails, retournez à la définition qu’en donne le Web, le mème est un élément de culture qui peut se transmettre par des moyens non génétiques, et plus particulièrement par l’imitation.
(Or, if you prefer, dear bilingual reader : an element of a culture or system of behavior that may be considered to be passed from one individual to another by nongenetic means, esp. imitation).
Il fallait y penser.
Nos cerveaux ne sont pas différents de nos estomacs, ils peuvent attraper des bactéries qui les rendent malades. Or, dans ce cas-ci les bactéries se sont des mèmes. Et ils se propagent par voie écrite ou orale. Mais une fois implantée, bang, big bang!, ils prolifèrent.
On aura compris que le concept même de mème est lui-même un mème, si on observe la vitesse à laquelle on le voit se propager. Je ne savais même pas que cela existait et c’est déjà dans le dictionnaire ! Le Web, c’est-à-dire le Webster (quoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ?) n’est pas le Oxford, mais je préfère l’Amérique au vieux continent. Elle est plus prompte à intégrer le nouveau.

J’aimerais partir mon propre mème. Et je sens que c’est déjà fait. Allons-y gaiement. La génération 2.0. En voilà tout un mème, tout de même.
J’en ai un autre en réserve. La littérature transgénique. La vente se fait moins bien, je l’avoue. Mais quel avenir si jamais ce mème s’impose dans l’imagination collective.

Comme les mèmes, le gène littéraire est un élément formel transmis d’un texte à un autre par des moyens non génétiques, par l’imitation pour reprendre ce terme. Cette définition ouvre la voie à toutes les possibilités (hep… les mauvaises langues, on essaie de ne pas en profiter). Et c’est ce que le protocole TRANSLIT permet d’atteindre.

C’est prodigieux, n’est-ce pas ?
Entre temps je continue à explorer les possibilités infinies du manuscrit de Tama, comme elle préfère que je l’appelle. Tama, Kama, c’est étrange tous ces noms en « ma », n’est-ce pas, chère lectrice ? Hum…
Ça avance rudement bien.
Je sens les honneurs qui se réchauffent comme une bonne soupe aux pois en plein mois de janvier.

mercredi 27 août 2008

Homo sapiens 2.0

J’exulte.
J’aime bien ce mot qui vient du latin exultare, saltare, c’est-à-dire « sauter ».
Je saute, je déborde de joie.
« Ici l'on exulte; on éclate; on s'enivre par tous les sens » nous dit André Gide (je n'ai aucun mérite, la citation vient du Petit Robert, version virtuelle – j’ai fait du copier-coller en moins d’une seconde).
Why ?
Why exultai-je ?
Parce que mes expériences sur le manuscrit de Tamaracouta vont bon train. Des hologrammes naissent au milieu de la Chaire que dégonfle malheureusement la moindre imprécision. Mais c’est déjà quelque chose.
Why encore?
Parce que je viens de voir à la COOP un livre qui me confirme dans mon éclair de génie. Homo sapiens 2.0, que cela s’intitule. D’un dénommé Gérard Ayache, que je ne connais ni d’Ève ni d’Adam (tiens, pourquoi dans cette expression Ève vient-elle avant Adam ? Qu’est-ce qui lui prend ?).
J’ai en tête évidemment ma propre définition de la Génération 2.0. Cet Ayache met de l’eau à mon moulin. Et il cravache fort, cet Ayache. Ouach! Des fois je devrais vraiment me retenir... Je n’ai pas acheté son bouquin, le budget des acquisitions de la Chaire est dans le rouge depuis belle lurette (j’ai eu le goût d’écrire « depuis laide lurette », ce qui est parfaitement justifié dans le contexte, mais bone j'en aidéjà fait une très mauvaise quelques instants plus tôt), mais, entre deux rondes de la libraire, j’ai eu le temps d’en lire des bouts.
L’auteur parle des mèmes (les petites bestioles inventées par Dawkins pour expliquer comment les idées se propagent), et il argumente pour l’apparition d’un nouvel état de la pensée humaine, aiguillé par la transformation d’une logique de l’information à une logique de l’hyperinformation, de la connectivité, de l’encyclopédie vivante du réseau mondial. Ce qui est au cœur de la génération 2.0, tel que bibi a entrepris de la décrire. Si, si.
J’ai pris en note dans mon calepin cette phrase : « L’hyperinformation est le facteur accélérateur d’une immense mutation de l’homme, mais aussi de ses sociétés et de son écologie. » (p. 213)
C’est exactement le mandat de mes recherches à la Chaire de recherche en littérature transgénique. Une immense mutation du monde des lettres et, par la force des choses, du monde dans sa totalité. Et de l’être humain et de sa capacité à imaginer.
C’est motivant. Il paraît que le poids du cerveau humain n’a pas changé depuis des milliers d’années. Ils oublient de calculer les bonds prodigieux de l’informatique, ces cerveaux secondaires auxquels nous sommes branchés et qui augmentent notre capacité intellectuelle. Ça doit bien valoir quelques centimètre cube de cerveau, non ?
Zut, la libraire vient de me jeter le mauvais œil...

vendredi 15 août 2008

Les vacances de M. Lint



Emmanuelle m'a convaincu de présenter quelques-unes de mes photos. Ce n'est pas du narcissisme, mais de la bonne volonté. De grâce, n'allez pas m'identifier au personnage ci-dessus représenté. 
Danke schön. 

mercredi 13 août 2008

Les cinq sens

Emmanuelle, qui se met parfois le nez dans les affaires qui ne la regardent pas, mais bon, comme c'est mon assistante, je lève les yeux sur ses écarts de conduite, même si je fais la sourde oreille à ses demandes pressantes de mettre les mains à la pâte et d'aider au ménage de mon bureau – que voulez-vous je n'ai pas un goût très prononcé pour l'ordre et les tables vidées de leur contenu. Emmanuelle donc, apercevant mes photos de vacances, m'a demandé de diffuser toute affaires cessantes un des petits films que j'ai tournés cet été.
Dans mon esprit, ça s'intitule "Les vacances de M. Lint". Mais, je suis un vieux de la vieille, mes références sont parfois datées.
Je vous préviens: la meilleure façon d'apprécier ce film est d'oublier qu'il a été tourné dans une entrée de garage. Il faut s'imaginer que la voiture est dans un terrain vague et qu'un inquiétant bruit (style: un orage approchant) parvient aux oreilles attentives du sieur Lint, tandis qu'il mâche de la gomme à la menthe et que devant lui s'ouvre un vaste panorama de canyons et de falaises. Ça sent la rose, mes amis, et dans ses mains c'est un parapluie rugueux qu'il tient.
Je vous laisse, j'ai d'autres chats à fouetter. J'essaie de régler mes problèmes de synesthésie.

Culs de sac


Parfois je me sens comme un page blanche. Et quelqu’un me presse d’y écrire le plus rapidement une réponse. Mais je ne sais pas quelle est la question. Quelle est la question?
That is the question...

Je me sens, pus précisément, comme le plan d’un ville dont tous les noms auraient été retirés. Un plan en noir et blanc et les traits dessinent l’emboîtement des rues et des parcs. On peut se perdre dans la contemplation d’un tel plan. Nos yeux suivent des lignes qui se brisent. Le moindre quartier se transforme en un labyrinthe intéressant dont on peut investir l’architecture de ses propres desseins.

Mais où mènent ces rues anonymes? Quelle est leur fin? Celle-ci est suspendue. Comme une destinée qui aurait été immobilisée en pleine course.
Mais je persévérerai. I will survive, comme chantait l’autre en son temps (bon, c,est vrai le hit a été repris à répétition!).
Je suis plus fort que le courant que je remonte d’un crawl puissant.
Il y a des matins comme ça.

vendredi 8 août 2008

Sempiternelle reprise des travaux

J’ai beaucoup travaillé tout l’été.
Je ne l’ai pas dit pour ne pas attirer les foudres des autorités locales, mais je me suis donné à fond. Cela explique mon silence relatif. Mais parfois il faut reculer pour mieux sauter, comme le dit le dicton.
C’est ça ou : quand tu te réveilles mon fils et que tu te sens bien et que tu te regardes dans le miroir et que tu te rends compte avec une fierté inégalée que tu possèdes, ô mystère, une seconde paire de couilles, sache, mon fils, que tu es en train de te faire... Hum. Laissez faire.
Bref, j’ai continué tout l’été, aidé de mon adjointe, Emmanuelle Alba, mes expérimentations sur le journal de Tamaracouta. Et les résultats n’ont cessé de m’étonner. Ce texte est magique. Il donne vie à ce qu’il décrit. On se croirait dans un texte de Borges ou de Vila-Matas, sa réincarnation catalane.
On ferme les yeux, et les mots disparaissent, puis ils sont remplacés par des figures et des images. En couleur, Que dis-je, en Panavision! En Dolby stereo et tout le pataclan.
Pour me servir de ses gènes, je les ai appliqués au roman que la jeune Caroline a laissé sur mon bureau. Le roman de son père, J. R. Berger. L'île des pas perdus. C'est ainsi que ça s'intitule, ne me demandez pa pourquoi.
Et je ne suis pas allé avec le dos de la cuiller. Tenez-vous le pour dit. J'ai mis les gaz.
Je sens que j’approche. Mes résultats sont sur le point de confirmer la justesse de mes expérimentations et de mes hypothèses sur la littérature transgénique. Elle existe, oui, chère lectrice, elle est sur le point d’exister.
Et cela fera un gros boum! Vous m’en direz des nouvelles.
ce sera, oui, ce sera comme une porte qui s'ouvre.
Voilà! Oui, une porte.


samedi 10 mai 2008

Toujours plus loin.

Ô vanité, quand tu nous tiens...
Je tenais à partager avec toi, chère lectrice, mon enthousiasme pour cet avenir radieux qui se profile.
Ne le vois-tu pas se pointer le museau?
Quand le livre sort des presses
et entre à peine au bureau
Il sent bon l'encre fraîche.
(Tout ce qu'on ne fera pas pour une rime, j'vous jure)

L'avenir, si seulement on pouvait le contrôler, le présent s'en porterait mieux.
Alea jacta est.

lundi 5 mai 2008

Une autre sombre pensée

Un autre rêve, une autre image obsédante, comme si l'auteur tentait de me dire quelque chose! J'ai essayé de filmer, mais ça n'a rien donné de pertinent.