mardi 16 septembre 2008

Veni


Aux sceptiques du monde entier !
Aux douteurs et douteuses de la planète !
Aux herbicides en herbe (hé hé) !
Coudon qu’est-ce que j’ai mangé ce matin ?
Or donc (le cycle du sang dure donc - et je vous jure que le titre existe, il fait partie du patrimoine québécois), je déclare que les gènes littéraires, ces éléments fondamentaux des textes sur lesquels je ne parviens pas encore tout à fait à mettre la main, eh bien, ils sont à la littérature ce que les mèmes sont à la pensée.
Prodigieux, ce Dawkins… Son invention a l’air de rien comme ça, des mèmes, comme une vieille blague plate : des mèmes pas drôles… (que mes anciens étudiants me pardonnent, je viens de dévoyer une vieille blague que je faisais dans mes cours il y a quelques années, quand j'enseignais la sémiotique littéraire, et plus particulièrement la théorie sémantique de A. J. Greimas. Rendu à la théorie des sèmes et des sémènes, je leur demandais comment on appelait une blague plate, et je répondais le plus sérieusement du monde : un sémème pas drôle ! Moi j’éclatais de rire et je devais bien être le seul à le faire… La classe me regardais comme si j’étais un ovni. Maintenant cette théorie est dépassée, on s’en est éloigné, et plus personne ne peut rire de ma blague. Elle ne sert plus à rien. C'est triste... Elle a été jeté aux ordures des blagues périmées)

Où en étais-je ?
Ah ! Oui.
La théorie des mèmes est de nature à transformer la façon de concevoir la religion et la croyance. Pour un mécréant comme moi, ce n’est même pas drôle.
Je l’ai dit ici en premier.
Qu’on se le tienne pour dit. En fait, non, qu’on le diffuse à la grandeur de la planète, on parle de mèmes après tout…
Je renvoie les incrédules de toutes disciplines à la pensée magique de Richard Dawkins. Et pour plus de détails, retournez à la définition qu’en donne le Web, le mème est un élément de culture qui peut se transmettre par des moyens non génétiques, et plus particulièrement par l’imitation.
(Or, if you prefer, dear bilingual reader : an element of a culture or system of behavior that may be considered to be passed from one individual to another by nongenetic means, esp. imitation).
Il fallait y penser.
Nos cerveaux ne sont pas différents de nos estomacs, ils peuvent attraper des bactéries qui les rendent malades. Or, dans ce cas-ci les bactéries se sont des mèmes. Et ils se propagent par voie écrite ou orale. Mais une fois implantée, bang, big bang!, ils prolifèrent.
On aura compris que le concept même de mème est lui-même un mème, si on observe la vitesse à laquelle on le voit se propager. Je ne savais même pas que cela existait et c’est déjà dans le dictionnaire ! Le Web, c’est-à-dire le Webster (quoi ? Qu’est-ce que j’ai fait ?) n’est pas le Oxford, mais je préfère l’Amérique au vieux continent. Elle est plus prompte à intégrer le nouveau.

J’aimerais partir mon propre mème. Et je sens que c’est déjà fait. Allons-y gaiement. La génération 2.0. En voilà tout un mème, tout de même.
J’en ai un autre en réserve. La littérature transgénique. La vente se fait moins bien, je l’avoue. Mais quel avenir si jamais ce mème s’impose dans l’imagination collective.

Comme les mèmes, le gène littéraire est un élément formel transmis d’un texte à un autre par des moyens non génétiques, par l’imitation pour reprendre ce terme. Cette définition ouvre la voie à toutes les possibilités (hep… les mauvaises langues, on essaie de ne pas en profiter). Et c’est ce que le protocole TRANSLIT permet d’atteindre.

C’est prodigieux, n’est-ce pas ?
Entre temps je continue à explorer les possibilités infinies du manuscrit de Tama, comme elle préfère que je l’appelle. Tama, Kama, c’est étrange tous ces noms en « ma », n’est-ce pas, chère lectrice ? Hum…
Ça avance rudement bien.
Je sens les honneurs qui se réchauffent comme une bonne soupe aux pois en plein mois de janvier.

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