mercredi 24 décembre 2008

la vie va trop vite...


Je ne fournis plus les amis.
J'ai des mauvaises pensées.
Je sens que je n'avance plus. J'aurais voulu ouvrir les valves et tout écrire les yeux fermés (ou alors, comme certains écrivains le font, dicter à mon assistante, Emmanuelle Alba, le contenu de mes billets), mais je me sens lourd et malhabile. Chaque mot me coûte une infinité de gestes, comme si mon clavier résistait à mes manipulations. Les lettres se rebellent. Des r s'insèrent dans toutes mes syllabes. Des phrases incongrues surgissent à l'écran et je n'y comprends rien. Mais alors là vraiment rien.
Tenez, l'autre jour, je tendais l'oreille, et croyais bien reconnaître une voix. Mais, ce n'était que du charabia.
J'en ai transcrit quelques extraits, histoire de vous faire partager mon scepticisme:
"Ne me te se me souvient plus désastre peut s’appeler brouillard, navire échoué, astres, dés, pers la carte un roi touchable aimable caressable les lignes confondues la chose n’a plus de tête la tête n’a plus de pied le pied n’a plus de sol les lignes sur le bout de la sur le la au cœur de la une pensée quoi quoi les lignes quoi..."
Je vous l'ai dit.
Certains mystères sont épais comme de la "hard sauce".

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