dimanche 26 novembre 2006

Au-delà du plagiat

Mon dernier billet semble en avoir confondu plus d’un.
Non, la littérature transgénique® n’est pas un cas de citation mal déclarée, que d’autres nomment du plagiat – oh! le vilain mot –, et que les diplômés identifient parfois comme de l’intertextualité (il y en a, je vous jure, qui n’ont pas le sens du mot bien fignolé, doux au regard et suave à l’oreille. Il faudrait interdire les mots contenant plus de trois "t", et quatre "s", tant qu'à y être! Vous rendez-vous compte... il y a soixante mots dans la langue française qui ont quatre "s" au singulier. Soixante! Quel tour de passe-passe la langue nous joue-t-elle parfois! Par contre, les quadruples "t" se comptent au goutte-à-goutte. C'est rassurant.)
Pour le dire en termes simples : le plagiat est à la littérature transgénique® ce que le maquillage est à la chirurgie plastique. Voilà!
Le maquillage est une opération superficielle, un ajout qui n’a aucune durée, du cosmétique comme on dit, tandis que la chirurgie s’impose par sa permanence, son action profonde, sous-cutanée, sur le corps. Elle le modifie, le transforme, lui apporte une nouvelle identité.
Il en va de même avec la littérature transgénique®. Elle n’est pas un simple collage, une opération en surface qui n’affecte que le tissu du texte; elle travaille au contraire à même la fibre de ce tissu. Si le plagiat est local, la littérature transgénique est généralisée. Elle n’apparaît pas à la surface du texte, mais est complètement camouflée. Son action se situe au niveau même des molécules. Elle est délocalisée, comme une goutte d’encre se dissout dans de l’eau.
C’est dire que son agir s’insinue dans toutes les molécules du texte et en transforme subrepticement l’identité. Comme une figure qui surgirait subitement d'un mur de pierre pour nous interpeller de son regard minéral.
À bon entendeur, salut!

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Soit, M. Lint, soit, je veux bien, je veux bien. Cependant, que pouvez-vous dire de l'occiput plusieurs fois lifté et liposuccionné «Longtemps je me suis couché de bonne humeur»? Sinon que votre littérature à la sauce transgénique est déjà une pratique brevetée, que dis-je, exploitée à l'os pour ne pas dire déjà trépassée. Je réclame des précisions, un peu de chair (qui vous ferait mériter la vôtre) autour de cet os trop suçé. Ne vous connaissant que par votre nom (qui me laisse songeur) et votre blog, je ne peux évidemment pas deviner ce que vous tentez de camoufler derrière cette supposée invention. Je vous promets donc de rester à l'écoute dans l'attente de la suite. Bien attentivement vôtre. Pierre Ménard (auteur de Don Quichotte).

Anonyme a dit...

Moi, je ne ferais pas confiance à un Pierre Ménard qui se dit auteur du Quichotte. Tout le monde sait que Ménard est l'auteur d'Ulysses et que le Quicotte est l'oeuvre de Colette. Tst!