mercredi 10 octobre 2007




Éric…
Là, ça suffit.

Je vois qu’il n’y a rien à faire.
Tu ne sors toujours pas de ton errance à la noix. Ton musement de peine et de misère.
Ben, si tu veux mon avis, tu peux y rester.

Je te flushe (Excuse my french!).

C’est dommage, tu vois.
Je voulais que tu reviennes à la vie pour me faire patienter un peu. J’ai un autre projet qui prend forme. Un projet de roman. Un truc un peu plus sérieux. Pas aussi sombre que Les failles, mais quand même, du sérieux! Et ce projet devient de plus en plus présent. Il commence à se faire une niche dans mon esprit. Je vois déjà la structure du roman se profiler, un truc à la John Hawkes, une conscience torturée, partagée entre trois temps, trois moment précis qui se répondent.
Je ne voulais pas le faire débuter tout de suite, j’ai trop de choses à terminer. Et il y a ce foutu monstre qui requiert toutes mes énergies (je me sens parfois comme dans un jeu vidéo conçu par des technocrates; j’essaie sans succès de dépasser le premier niveau et je suis recalé. Game over...).

J’ai une année sabbatique qui s’en vient. Je commence déjà à en rêver. Et ce sera le moment idéal pour réaliser ce nouveau projet. Comprends-tu maintenant?
Je voulais que tu reprennes vie pour me faire patienter quelque temps, pour m’occuper pendant l’année scolaire.

Toi seul es capable de me faire patienter. Toi seul peux m’aider à repousser ce projet, le temps que mon année sabbatique arrive.

Mais il semble que tu ne sois pas en mesure de le faire. Tu préfères les limbes de tes rêveries à cette mission qui aurait pu t’être impartie.
Soit. Tu es maître de ton destin.

Alors, au revoir!
Tu m’auras beaucoup amusé, mais toute bonne chose a une fin.
Je commencerai dès maintenant cet autre projet.

Adieu.

L’auteur (quittant la scène de la Chaire un peu à regret, mais déterminé tout de même à ne pas se laisser immobiliser pour autant)

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