vendredi 8 décembre 2006

Communiqué de presse

La vraie nature de la littérature transgénique

Malgré la controverse, Éric Lint croit aux bénéfices de la littérature transgénique.

Il n'y a pas de littérature "naturelle" dans les collections de livres montées pour la consommation humaine courante. C'est le premier commentaire qu'adresse aux adversaires de la littérature transgénique Éric Lint, professeur au Département des arts du texte et titulaire de la Chaire de recherche en littérature transgénique de l’Université de Villeray à Montréal (UVAM).

À son avis, les méthodes transgéniques, auxquelles il recourt dans ses travaux ne sont que des moyens plus performants pour poursuivre l'amélioration des propriétés des romans colligés.

«Depuis des siècles, souligne-t-il, l'homme procède à des croisements sur les idées qu'il cultive, si bien que nos pensées ont été modifiées génétiquement et ne se retrouvent plus dans la nature. La plupart d'entre elles ne pourraient d'ailleurs se reproduire s'elles étaient laissées à elles-mêmes.» On connaît tous le cas du mythe dont l'ancêtre sauvage se perd dans la nuit des temps et qui a maintenant besoin de l'intervention humaine pour assurer sa permanence dans la culture.

Ces croisements, par lesquels on mélange l'ensemble des figures de deux mythes de même famille, visent tout autant à améliorer l’efficacité symbolique du récit obtenu que sa résistance aux agents décadents, pour ne pas dire pathogènes, ou encore sa pertinence et son apparence, ses procédés de surface. «Depuis une centaine d'années, poursuit le professeur, on a ajouté, à la méthode de croisement, des procédés littéraires par figures de style ou par intertextualité. La science-fiction et le Harlequin que tous consomment ont été produits par ces méthodes. Je ne vois pas pourquoi les écrivaines et les écrivains s’y opposeraient. Sauf pour des raisons corporatistes. »

Croisements et collages font maintenant partie de ce que les chercheurs appellent «méthodes traditionnelles». Depuis une quinzaine d'années, ils disposent de nouveaux procédés qui permettent de cibler et de modifier un gène déterminé d’un roman ou encore d'introduire dans le texte un nouveau gène; ce sont les méthodes dites «transgéniques».

Selon les cas, dit Emmanuelle Alba, assistante du professeur, on utilise soit un «canon à gènes» qui permet par l’application du protocole TRANSLIT d'introduire dans une structure de signification des textèmes pré-sélectionnés, soit une nano-machine à fèces sémantiques qui sert de véhicule au gène que l'on veut introduire dans le tissu littéraire. Dans ce dernier cas, après les dépôts, il faut détruire la nano-machine à l'aide de détonations littérales (appelées aussi détonations dénotantes).

Tout est parfaitement inoffensif.

(AFP, CNN, CBC, RDI, LCN, ETC)

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Méfie-toé l'hhheune !
Moé hhher'conna pu mon hhhamps d'blés d'Indes !

Eugene Lahhhance
Producteur de maïs de la région de Holiette