mardi 19 décembre 2006

Quand ça va mal...

Je rêve de générer les nouveaux chefs d’œuvre de la littérature mondiale – les Finnegan’s Fake de Jorge Luis Joyce, Cent ans sans qualités de Gabriel Garcia Musil, Le nez de l’homme sans qualités, de Musil-Gogol, Psycho-crime et châtiment de Fyodor Easton Ellis, La pornographie dans le boudoir du Marquis de Gombrowicz –, mais entre temps je ne parviens même pas à engendrer des extraits qui se tiennent.

Ô toi, Sisyphe, quelles pensées t’animent quand tu vois la pierre dévaler la côte et qu’il te faut redescendre au cœur du volcan la reprendre? Songes-tu aux brasiers qui te brûleront la plante des pieds? À l’aridité de la pente que tu devras à nouveau franchir? Aux vacances dont tu t’éloignes toujours un peu plus?
Noël, dit-on, est la fête de la lumière. La fête des esseulés plutôt... Le soleil noir des tourmentés.
Je vois Noël approcher depuis l’obscurité bleutée de la Chaire et je me dis qu’il n’y a pas de quoi faire la fête… La caverne de Platon est un bien maigre réconfort pour qui a vu, de ses yeux vu, la vraie lumière de la connaissance. Les ombres chinoises ne distraient les enfants que quelques heures et c’est long une vie.

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Test #241
Je suis hanté en la mineur, laminé par celui qui, mine de rien, mime l’inné de la saleté de l’ami de l’amirauté de l’admiral qui admire trop la mine de l’ami Lamie, né Larminat, miné et misérable, dans la laine adminérale de l’amiral de Larminat, l’admirable amiral de l’amirauté salit par l’ami admiré de ta haine d’acier. Oui.


(Interruption du protocole TRANSLIT HEXAGONE, en stade de désarrimage; production de cascades de syllabes à base de « mi »; valeur sémiotique p-112)


Test # 242
… la résolution dominicale qui fait défaut… Dé-bénir l’assimilation similaire des faits répréhensibles dominant la réalité familiale, la sérénité ecclésiastique… Dé-bénir l’élimination, la putréfaction, la décomposition des faits sans but précis… Dé-bénir la possibilité d’une écoute confessionnelle et chrétienne… Dé-bénir l’humanité de toute réalisation parfaite.

(Nouvelle interruption du protocole; duplication inopportune de mots; sillage négatif à base de « si »; valeur sémiotique p-137)

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Cette fois-ci je ne sais trop ce qui s’est passé. Même mon imprimante à jet d'encre a fait la moue! Je voulais retirer un peu de musique du texte de l’écrivain roumain, Borare Ecrin, Le Bal de Vienne, dont je trouvais le gène acoustique trop prononcé et je n’ai eu droit qu’à des segments d’une irritante logorrhée. Des phrases sans queue ni tête. Je ne sais pas qui pourrait y comprendre quoi que ce soit.
Un nouvel échec, c’est déprimant. Nous sommes loin d’un bal autrichien! On dirait plutôt un gros mal de Vienne carabiné… C’est Thomas Bernhardt qui serait content.
Le plus difficile avec le protocole TRANSLIT, c’est de contrôler l’ensemble des variables qui agissent en même temps. Il me faudrait la dextérité d’un musicien, la patience d’un entomologiste et la créativité d’un artiste. Je n’ai que l’entêtement des Lint, transmis de père en fils.

Si ça continue, je devrai tout passer à la déchiqueteuse.

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